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Le temps qu'il faut

by Thibaud Defever

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    Après avoir œuvré pendant 20 ans sous le nom de Presque Oui, Thibaud Defever enregistre ce nouvel album sous son propre nom.
    Il est accompagné d'un quatuor à cordes, Le Well Quartet. Le CD est muni d'un joli livret 16 pages avec les paroles des chansons illustrées par Maïwenn Le Guhennec.

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1.
Fugue 03:50
Combien de temps, dis Qu’on n’a pas fugué Vers l’écume, au galop Train de nuit, sac à dos Combien de temps, dis Qu’on n’a pas mis les bouts Frères de sang, frères de tout A la mort, à la vie Combien de temps, dis Qu’on n’a pas fui en stop La peur au ventre Et le vent dans le dos Tu nous revois, dis Apprentis baroudeurs Les grands airs, les grands mots L’azur à fleur de peau Qui Aujourd’hui S’inquièterait pour nous ? Qui Aujourd’hui S’inquièterait pour nous ? Ça fait une paye, dis La forêt, les pétoches Les billets dans la poche Le briquet, le couteau Ça fait un bail, dis Le matin, la grisaille Sur les aires de repos Et c’est loin, Bilbao ? Tu te souviens, dis ? Nos voiliers, nos montagnes Nos plans sur la comète Nos châteaux en Espagne Ça te revient, dis ? Le silence de la mer Le désert hivernal Des stations balnéaires Qui Aujourd’hui S’inquièterait pour nous ? Qui Aujourd’hui S’inquièterait pour nous ? Et vu qu’on a pris l’eau Qu’on n’a presque plus rien Autant laisser en plan Le peu qui nous retient Est-c’qu’on y croit encore A l’appel du lointain Est-c’qu’on y croit encore On verra en chemin Qu’est c’qu’on attend, dis Le jour se lève Nos voiles se gonflent Les chevaux s’impatientent Qu’est c’qu’on attend, dis Me dis qu’t’as peur De quitter la torpeur De prendre la tangente Et cette fois-ci, c’est pour de bon La belle étoile Les lits dans la mousse Le toit des frondaisons C’est pour de bon, les archipels Les palaces délaissés Le vertige des falaises Et des constellations Qui Aujourd’hui S’inquièterait pour nous ? Qui Aujourd’hui S’inquièterait pour nous ?
2.
Je dérive 03:19
Au matin l’étincelle L’horizon qui m’appelle Je m’enfuis Au hasard, à l’instinct Hall de gare, premier train C’est parti Et vaille que vaille Au gré du rail Je dérive Dans le sens de la marche Tout s’éteint, tout s’efface Je dérive Éoliennes, champs de blé Entrepôts, peupliers Je somnole Un tunnel, une étoile L’horizon se dévoile Je m’envole Et vaille que vaille Au gré du rail Je dérive Dans le sens de la marche Tout s’éteint, tout s’efface Je dérive Une escale sous la pluie Un enfant me sourit Sur le quai Oublié, d’où je viens Où je vais, j’en sais rien Et après Et vaille que vaille Au gré du rail Je dérive Dans le sens de la marche Tout s’éteint, tout s’efface Je dérive
3.
4.
Des oiseaux 04:26
J’étais parti sans rien Je fuyais mon pays Échoué, mort de faim Aux abords d’un ferry Vous m’avez trouvé là Vous m’avez recueilli Depuis, sous votre toit Je reviens à la vie Dans la chambre d’enfant Les fleurs du papier-peint J’y passe tout mon temps Mais je ne touche à rien Je dois être discret Observer le silence La lumière allumée Trahirait ma présence Dehors Dans la ville qui tremble Des oiseaux se rassemblent Et espèrent J’entrouvre les rideaux Je peux voir par temps clair Le ballet des cargos Et là-bas l’Angleterre Une nuit, je me noie Me réveille en sursaut Vous êtes à mon chevet Pour me sauver des eaux Dehors Dans la ville qui tremble Des oiseaux se rassemblent Et espèrent Vous parlez d’un ami Qui prend souvent la mer Qui de jour ou de nuit Peut passer la frontière Quand viendra le moment Quand viendra mon départ Aurons-nous bien le temps De nous dire au revoir Dehors Dans la ville qui tremble Des oiseaux se rassemblent Et espèrent
5.
Tu connais la maison Tu sais où est ta chambre Tu es chez toi ici Tu vis ta vie comme bon te semble Les enfants sont ravis Tu joues bien mieux que moi Adélaïde aussi Se réjouit que tu sois là Le temps qu’il faut Mon ami Le temps qu’il faut Ici, tu peux dormir Te refaire une santé Et retrouver le goût De lire, d’écrire et de flâner Il y a les étangs Il y a les sentiers Il y a la brume qui s’attarde Aux branches du verger Le temps qu’il faut Mon ami Le temps qu’il faut La ville est loin derrière Le sommeil est profond Ici on peut se taire Et laisser faire les saisons La lune à ton chevet Le souffle dans les feuilles Le printemps qui te fait du pied Et la vie qui te fait de l’œil Le temps qu’il faut Mon ami Le temps qu’il faut
6.
C’est une vraie boucherie C’est quand même fou qu’on ait sorti l’artillerie lourde Qu’on n’ait pas su parlementer Que toi et moi, on ait laissé parler la poudre Il a suffi d’un mot en l’air D’une balle perdue Pour qu’on s’inflige un feu d’enfer Une pluie d’obus C’est une vraie boucherie Dans la tourmente on a tiré sur tout c’qui bouge On n’a pas fait dans la dentelle Et sans pitié on s’est châtié à boulets rouges Depuis longtemps, c’était tendu A la frontière Les escarmouches étaient fréquentes Et meurtrières On n’aurait jamais cru Qu’on tomberait si bas On n’aurait jamais cru C’est une vraie boucherie C’est au lance-flammes qu’on a brûlé les années douces C’est au sarin, c’est au napalm Pour être sûr que plus jamais rien ne repousse Chacun pour soi dans sa tranchée Le cœur en sang Ni l’un ni l’autre On n’a pensé au drapeau blanc On n’aurait jamais cru Qu’on tomberait si bas On n’aurait jamais cru C’est une vraie boucherie Ne reste plus de toi et moi qu’un champ de ruines Et que pourrai-je, que pourras-tu Bâtir de neuf sur un terrain truffé de mines
7.
Les flammes dansent dans la nuit Les flammes dansent, c’est joli Et je les regarde danser La maison brûle dans la nuit La maison brûle, m’éblouit Mais je la regarde brûler Brûle, brûle, brûle bien Brûle, qu’il ne reste rien De la maison d’enfance Je n’aurai pas à faire le tri À décider de ce qui doit Être gardé ou bien détruit Je n’aurai pas à faire le tri Je n’aurai pas à regretter Le feu redouble d’appétit Brûle, brûle, brûle bien Brûle, qu’il ne reste rien De la maison d’enfance C’est une fin plutôt grandiose Pour le buffet en bois de rose Et les jouets dans la remise Une flambée providentielle Pour les photos, pour les dentelles Et tout c’qui dort dans les valises Brûle, brûle, brûle bien Brûle, qu’il ne reste rien De la maison d’enfance Adieu poussière, adieu soupente Le feu s’attaque à la charpente Dans quelques heures, je serai loin Adieu poussière, adieu brasier Années légères et lourds secrets Dans quelques heures, je serai loin Brûle, brûle, brûle bien Brûle, qu’il ne reste rien De la maison d’enfance
8.
Île 03:57
Une île déserte en pleine mer en plein orage On a du bol quand tu vois la gueule des nuages Un bout de terre comme un radeau dans les remous On la croirait sortie des eaux rien que pour nous Il va falloir qu’on soit patients, qu’on reste zen On n’y peut rien quand les éléments se déchaînent Le temps d’amarrer le canot, et tu verras J’vais nous trouver un coin au sec, un genre de toit C’est ça qu’il nous fallait C’est ça Entre les roches, on est bien au chaud tous les deux On peut encore se rapprocher un tout p’tit peu D’habitude, j’ai peur de la foudre, mais là ça va J’arrive pas à trop à m’inquiéter, j’sais pas pourquoi Le temps passe vite à tes côtés, déjà la nuit On a parlé de toi de moi, on s’est tout dit A la faveur d’un éclair, nos yeux se croisent Entre insulaires, on va pas faire de périphrases C’est ça qu’il nous fallait C’est ça J’ai l’impression qu’on a dormi pas mal de temps Le ciel est bleu, la mer est d’huile, un poil de vent Apparemment notre canot a pris le large Dans la panique, j’ai dû louper mon noeud d’ancrage On n’est vraiment pas malheureux sur ce caillou L’amour, le soleil, les poissons, on a tout Et comme sans doute on nous croit morts plus rien ne presse Pourquoi s’épuiser à lancer des S.O.S C’est ça qu’il nous fallait C’est ça
9.
Tu vas toujours plus loin dans la forêt Je reste seul À la maison Tu vas toujours plus loin dans la forêt Je suis jaloux Des frondaisons Quand tu es de retour, le chien aboie Le silence est de mise Et je ne saurai rien Rien de ce qui se joue, pour toi là-bas Rien De ce que les grands arbres Attendent de toi Tu vas toujours plus loin dans la forêt Les bois profonds N’ont pas de fin Tu vas toujours plus loin dans la forêt Dans la maison Le feu s’éteint Quand tu es de retour, le chien aboie Je n’osais plus t’attendre Je ne me lève pas Quand tu es de retour, je sais déjà Que tu ne diras rien De ce que les grands arbres Attendent de toi Tu t’es perdue là-bas dans la forêt Les nuits s’allongent Le ciel est bas Tu t’es perdue là-bas dans la forêt Dans la maison Le sol est froid Au moindre coup de vent, le chien aboie Tu ne reviendras pas Et je prends les devants De là où nous vivions, je m’éloigne à grands pas Je me doute à présent De ce que les grands arbres Attendaient de toi
10.
Nous 03:02
Nous avons nos écarts Nos ivresses furtives J’ai le goût du hasard Et toi de la dérive Il y a mes dérapages Il y a mes envolées Il y a tes mirages Tes étreintes cachées Toujours Nous revenons à Toujours Nous revenons à Toujours Nous revenons à Nous Parfois le cœur s’emballe L’échappée se fait belle Et voilà que chancelle Notre entente cordiale Alors je perds le fil Alors tu perds la foi Alors chacun pour soi Et chacun sur son île Toujours Nous revenons à Toujours Nous revenons à Toujours Nous revenons à Nous Faut pas, faut pas, faut pas Faudrait pas les faux-pas Faut pas, faut pas, faut pas Faudrait pas les faux-pas Mais c’est toi, c’est moi, c’est nous C’est comme ça Faut pas, faut pas, faut pas Faudrait pas les faux-pas Faut pas, faut pas, faut pas Faudrait pas les faux-pas On ne se refait pas Malgré nos escapades Malgré nos incartades Notre coquille de noix Flotte comme il se doit Tu le sais comme moi A moins que la terre tremble A moins l’on se noie Nous vieillirons ensemble Toujours Nous revenons à Toujours Nous revenons à Toujours Nous revenons à Nous

about

Qui, aujourd'hui, s'inquièterait pour nous ? est la 1ère phrase de l'album. Toujours nous revenons à nous, la dernière.
Entre ce nous qui se demande s'il peut larguer les amarres et celui qui célèbre la force du groupe, il y a ce chanteur tendre et fraternel, attentif aux blessures du monde et conscient de la dureté de la vie.
Un chanteur avec ses chansons comme des traits d'union qui donnent une force et une esthétique au joli mot de consolation.
Un voyage somptueux, rêveur et poignant qui réconcilie envies d'envol et contemplation.

credits

released October 16, 2020

Enregistré et mixé au Durango Studio, par Romain Clisson
Direction artistique : Antoine Sahler
Voix, guitare : Thibaud Defever
Le Well quartet : Widad Abdessemed (violon), Luce Goffi (violon), Anne Berry (alto), Chloé Girodon (violoncelle)
Arrangements : Jean-Christophe Cheneval et Thibaud Defever
Illustrations : Maïwenn Le Guhennec
Artwork : Samuel Rozenbaum
Editions : Sostenuto/Absilone
Production : Association Presque Oui/Sostenuto/Absilone.

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about

Thibaud DEFEVER Étel, France

Pendant 20 ans, on a connu Thibaud Defever sous le nom de Presque Oui avec 5 albums à son actif.
Aujourd'hui, il sort le 6ème : Le temps qu'il faut, sous son propre nom, accompagné du Well Quartet.

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